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Cérémonie de voeux 2023

Discours du sénateur rémy pointereau

Mesdames les sénatrices, Chère Marie-Pierre, Chère Nadine, 

Monsieur le député de l’Indre, Cher Nicolas, 

Monsieur le Président du Conseil Départemental, Cher Jacques,

Madame la Conseillère Régionale, Chère Laurence

Mesdames et Messieurs les Conseillers départementaux.

Mesdames, Messieurs les Maires, Maires-adjoints, élus, 

Monsieur le Président de l’Association des Maires du Cher, Cher Philippe

Mesdames et Messieurs les Présidents d’associations,

Mon Général, Mon Colonel, 

Mon Commandant,

Monsieur le Chef de Brigade,

Mesdames, Messieurs les Directeurs,

Mon père,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et si vous le permettez, 

Chers amis, 

Bonjour à toutes et à tous, ce soir j’ai souhaité vous éviter une file d’attente toujours trop longue, en vous saluant collectivement afin d’éviter que le virus passe de main à main. 

Je vous remercie très chaleureusement et sincèrement pour votre présence toujours nombreuse et fidèle à cette cérémonie de vœux. 

Après 3 années de privation, je suis heureux de vous retrouver pour un moment convivial, mais aussi un moment de vérité sur l’état de notre Pays. 

Je remercie également Monsieur le Maire de Méreau, Alain MORNAY, d’avoir mis à disposition cette grande salle. 

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Chers Amis, il s’en est passé des choses depuis 2020 ! 

Rassurez-vous, je ne ferai pas l’historique de ces 3 dernières années, et je ne serai pas plus long que d’habitude !! 

L’année 2022 s’achève et elle aura été le théâtre de bouleversements géopolitiques, avec la guerre en Ukraine, politiques, avec les élections présidentielles et législatives, et avec une insécurité toujours rampante. 

Aussi, je veux rendre hommage à nos pompiers, nos gendarmes, nos policiers qui ont payé encore cette année un lourd tribut, mais également à nos professionnels de Santé, épuisés par la crise sanitaire…

J’ai une pensée particulière pour tous ceux qui ont perdu un être cher. 

Je pense à notre ami Daniel FOURRÉ décédé tragiquement, pour qui nous avons une pensée émue, qui était un ami fidèle. Je pense également à notre ami Thierry de MONTBEL, ancien maire de Clemont et ancien Conseiller général… Je pense enfin à notre ami Michel PAUL, qu’une grande partie d’entre vous connaissez. 

Je veux avant tout vous souhaiter des vœux de santé. 

Vœux de Santé, car c’est elle qui nous permet de mieux appréhender les difficultés de la vie, mais surtout elle suffit parfois à faire notre bonheur et notre équilibre que ce soit au sein de notre famille ou sur le plan professionnel. 

Je souhaite également beaucoup de succès et de réussite à nos jeunes, dans leurs formations et dans le défi qui est le leur, à savoir préparer l’avenir et les métiers de demain. 

Beaucoup de réussite également à ceux qui travaillent durs : nos artisans, commerçants, chefs d’entreprises, salariés, agriculteurs, éleveurs, viticulteurs… tous confrontés aux difficultés économiques, à l’inflation et au coût de l’énergie (et J’y reviendrai). 

Cette réussite doit s’accompagner de croissance et de confiance en l’avenir, car c’est eux, c’est vous, qui créez la richesse de nos territoires. 

Je souhaite maintenant une bonne et heureuse année à tous les maires, élus locaux et présidents d’intercommunalités … et beaucoup de courage pour affronter cette année 2023. 

Je veux vous rendre hommage pour le travail difficile que vous effectuez en ces périodes de crises depuis plus de 3 ans, qu’elle soit sanitaire, économique et sociale, mais aussi pour votre mobilisation auprès de vos administrés. 

Vous êtes en 1ère ligne pour faire front à cet empilement de crises. 

Nous aimons dire d’ailleurs au Sénat que vous êtes le « Circuit court de la Démocratie ». Moi, j’y ajouterais qu’« aucune démocratie ne peut être vivante sans vous » ! 

Amortisseur social durant le mouvement des Gilets Jaune et amortisseur sanitaire et coordinateur durant la pandémie du COVID-19, et quotidiennement à « porter d’engueulades », et pourtant vous n’êtes pas récompensés autant qu’il le faudrait. 

Il suffit d’observer la réduction de vos marges financières émanant de la suppression de la taxe d’habitation, laquelle ne sera jamais compensée totalement. Mais le comble dans cette affaire, c’est que le gouvernement a supprimé un impôt qui ne lui appartenait pas…Et pourtant, il parait qu’il existe un « principe de libre administration des collectivités locales » … 

Et l’entrave à ce principe, pourtant constitutionnel, continue, avec la suppression de la CVAE (Contribution sur les Valeurs ajoutées économiques). 

À ces empiètements, s’ajoute la non-indexation de la DGF sur l’inflation qui galope (+10%), la non-compensation de l’augmentation du coût d’indice dans la fonction publique imposé par l’État, l’augmentation du coût de l’énergie, du coût de la construction… 

Vous comprenez ainsi que de nombreuses collectivités vont être en difficultés pour boucler leur budget 2023. 

…Et si seulement vos difficultés se réduisaient aux finances. Désormais, vous devez faire face à une recrudescence d’incivilités et de violences à votre égard. 

En 2022, ce sont 3 élus qui ont été agressés dans le Cher…C’est intolérable ! 

Sur le plan national, on observe une triste évolution d’environ 50% / an : 500 en 2020 et 1850 agressions en 2022, qu’il s’agisse de violence physique, verbale ou écrite avec parfois des mots qui peuvent blesser, voire tuer…. C’est intolérable, comme le sont d’ailleurs toutes les agressions envers nos forces de l’ordre et nos pompiers. 

Au Sénat, nous avons proposé d’élargir la possibilité pour les associations d’élus de se porter partie civile en cas d’agression d’un élu local et de renforcer les sanctions pénales. 

Malgré tout cela, vous êtes debout, vous ne baisser pas les bras… 

L’AMC et son président Philippe MOISSON (et son équipe : EMMANUEL, DELPHINE) sont à vos côtés pour vous aider, vous soutenir… 

Alors prenez soin de vous et n’hésitez pas à les remercier et les féliciter. Je vous demande donc de les applaudir chaleureusement…Ils le méritent. 

Après avoir parlé des communes et intercommunalités, qui sont d’ailleurs dans le même bateau et qui subissent les mêmes aléas, il y a une collectivité, à laquelle nous sommes tous attachées, que je veux saluer : C’est le département…à qui je veux adresser mes vœux les plus chaleureux, ainsi qu’à son président Jacques FLEURY, mais également à l’ensemble des conseillers et conseillères départementaux. 

Cher Jacques, je veux te remercier pour ton action et la façon dont tu diriges notre Département avec à la fois fermeté et bienveillance. 

Dans un contexte financier également difficile pour vous, malgré nos atouts, nous avons des défis à relever : l’attractivité, l’accès aux soins et au numérique… 

Mais je sais qu’avec l’ensemble des conseillers départementaux, vous y travaillez d’arrache-pied. 

Il y a en effet l’enjeu de la désertification médicale, qui est un problème prioritaire, ou la fibre pour le Haut débit… Je remercie d’ailleurs le département pour l’effort qui a été fait envers les communes desservies par la fibre, sans bourse dédiée, contrairement à la 1ère tranche. 

Il y a également le défi démographique à relever. Nous devrions bientôt passer en dessous du seuil de 300 000 habitants. Nous aurions pu penser que l’accroissement des ventes de maisons dans le Cher au lendemain de la crise sanitaire allait avoir un impact positif sur notre démographie. Malheureusement, il n’en est rien pour le moment car il s’agit pour l’essentiel de résidences secondaires. 

Tout cela émane d’un problème d’attractivité. Or, l’accès à l’activité l’économique, les mobilités et la formation, ce sont là des compétences de la Région et non du département. 

À ce titre, je suis heureux de vous y représenter et de travailler avec Laurence RENIER (Maire d’Aubigny) pour défendre nos territoires, faire en sorte que la Région ait un rôle de solidarité par une meilleure répartition de l’activité économique et de la richesse et des mobilités (entre l’axe ligérien et le sud de la Région. 

Je me réjouis que notre action ait permis d’obtenir des avancées sur les travaux de la ligne Bourges-Montluçon et que la Région ait enfin accepté de financer la tierce expertise pour la LGV POCL, toujours d’actualité. 

Nous ne lâcherons rien, car c’est la Région qui a les cartes en mains pour inverser cette tendance démographique en faisant de la discrimination positive en faveur de nos territoires. 

C’est également elle qui a les cartes en mains pour établir la répartition des fameuses ZAN (Zéro artificialisation des sols), véritable Bombe à retardement. 

Ces « ZAN », ce ne sont pas ceux de Lignières, mais bien des zones où l’on veut réduire l’implantation d’entreprises sur nos communes et des logements à travers les documents d’urbanismes. Le Schéma régional d’aménagement développement devra répartir ces zones sur le plan régional. 

Nous constatons aujourd’hui une saturation des zones d’activités sur l’axe ligérien et de nombreuses entreprises désirent descendre sur des carrefours autoroutiers comme Vierzon, Bourges, Saint Florent ou Saint-Amand… Sauf que nous avons une administration qui leur explique déjà que ce sera difficile, voire impossible, à cause de cette Zéro Artificialisation et de la biodiversité. 

Je vous le dis, il est hors de question que ce soit la double peine pour le Cher, qui est plutôt vertueux dans ce domaine. 

Avec Laurence RENIER, autour de Nicolas FORISSIER, vous pouvez compter sur notre détermination pour défendre cette cause. 

Maintenant, si vous le permettez, je vais vous parler du Sénat et de la Politique Nationale. 

Avis aux âmes sensibles qui me disent parfois : « Rémy à tes vœux, tu fais de la politique, c’est un peu clivant » ; Parce que vous pensez qu’à Vierzon, à Bourges où au sein de l’Assemblée Nationale, on ne fait pas de la politique ? 

Autant je comprends que dans nos communes rurales, celle-ci s’efface au profit des projets et des actions…Mais enfin, si un parlementaire ne fait pas ou plus de politique, au sens noble du terme, il ne remplit pas son rôle, il n’affirme plus ses convictions, ses idées en s’opposant ou en proposant, ses critiques sur les choix de sociétés… Alors, si vous ne faites pas cela, il vaut mieux faire autre chose. 

Selon moi, c’est cette déshérence de convictions qui est à l’origine du désintérêt des Français pour la politique, pire pour ce droit citoyen ô combien important : le vote. 

Vous allez me trouver dur, mais j’estime que Le « EN MÊME TEMPS » a tué la politique. 

Chercher à tout prix à être aimé, à plaire à tout le monde, pour s’attirer des voix, ça n’est pas faire de la politique ; c’est tout l’inverse. 

Faire de la politique, c’est défendre un idéal, sans tordre le cou à ses convictions, d’avoir une ligne claire, cohérente, une colonne vertébrale, à l’inverse des invertébrés qui, comme le serpent, avancent en zig-zag. 

Retenons ce que disait Edgard FAURE : « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ». 

Quand on veut plaire à tout le monde, on finit tôt ou tard à ne plus plaire à personne. C’est tellement plus confortable d’esquiver les difficultés pour durer. 

Personnellement, je défends les mêmes convictions tant au Sénat, dans le groupe « LR » auquel j’appartiens, que dans le Cher. Fidèle à mes valeurs gaullistes depuis 1979, année où je me suis engagé en tant qu’élu municipal, avec mes défauts et mes qualités. 

Franc et direct, parfois un peu cash, ce qui peut me valoir certainement quelques inimitiés. 

Mais n’est-il pas préférable d’être apprécié pour ce que l’on est, plutôt que sur des apparences parfois trompeuses. 

Alors, oui, j’ai un peu de mal avec le nouveau monde, car c’est l’ancien en pire. 

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Comme vous le savez, 2022 aura été l’année des rendez-vous démocratiques avec les élections présidentielles et législatives… 

Ces élections se sont tenues dans un drôle de climat qui ne nous a pas permis de débattre sur les enjeux et défis de notre Pays, à savoir l’état de nos finances publiques, l’inflation, le pouvoir d’achat, le système de santé, le système scolaire ou notre indépendance énergétique et alimentaire… 

… un climat qui par ailleurs fera élire un président dépourvu de majorité absolue à l’Assemblée nationale, mettant fin au célèbre « FAIT MAJORITAIRE » pour imposer une représentation quasi-proportionnelle. 

Face à une chambre des députés fragmentée, soumises aux impulsions et excès des confrontations idéologiques, lesquels dénaturent le débat parlementaire, le Sénat rempli son rôle de stabilisateur dans les institutions de notre République, indispensable à la défense de l’intérêt général. 

Membre de la majorité sénatoriale, je continuerai – avec Nadine et Marie-Pierre -, et nous continuerons avec mon groupe, à agir dans un esprit de responsabilité, à faire entendre la voix de nos territoires, de nos élus, nos entreprises, nos ainés et notre jeunesse dans une opposition raisonnable, sans concession ni compromission ; et ce sans jamais tomber dans le piège des extrêmes qui n’ont pour seule boussole : la flatterie des colères du populisme. 

Nous continuerons, selon notre adage, « à ne jamais dire OUI par discipline ou NON par dogmatisme » ou par réflexe, et à toujours faire preuve d’une exigence législative. 

En contrepartie, le Gouvernement doit apprendre à écouter, s’ouvrir au dialogue avec le Parlement, en tenant compte des propositions des parlementaires et en évitant les 49.3 et les contournements avec le Conseil national de la Refondation. 

Mes chers amis, l’heure est grave ! 

Nous sommes dans un contexte économique extrêmement difficile, marqué par une inflation qui avance au triple galop ; notre indépendance énergétique et alimentaire sont menacées, une dette abyssale que notre inconscience accumule et qui nous fait perdre la maîtrise de notre destin avec près de 3000 milliards d’euros, un déficit de la balance commerciale qui va atteindre 150 milliards d’euros, une aggravation des finances de nos collectivités locales, sans compter la question environnementale et le dérèglement climatique. 

Nous devons déployer toutes nos forces pour protéger notre bien le plus cher : Notre beau pays La France. 

Si vous me permettez quelques mots sur la crise énergétique et la remise en question de notre indépendance alimentaire. 

Nous devons en chercher les causes et les responsabilités ! 

La guerre en Ukraine a bon dos, mais elle ne peut être présentée comme la seule raison. 

C’est le fruit de politiques idéologiques sans vision et sans prévoyance sous le quinquennat de M. HOLLANDE, puis de M. MACRON. 

En effet, c’est sous les pressions des écologistes que nous avons fermé une centrale nucléaire (FESSENHEIM), ainsi que l’arrêt de 12 réacteurs, alors que c’est l’énergie la plus décarbonés et la moins coûteuse ! 

La filière nucléaire a été délaissée (à cause de la Loi sur la transition énergétique de 2015 : la baisse à 50% nucléaire à horizon 2030) –– que le Sénat n’a pas voté), les savoir-faire se sont perdus. 

D’ailleurs, vous le savez, nous faisons venir des ingénieurs américains pour entretenir nos centrales. 

12 réacteurs étaient encore en maintenance voilà quelques semaines. Résultats, nous sommes devenus dépendants sur le plan de l’énergie et nous devons importés de l’énergie électrique d’Allemagne, fabriquée à base de centrale à charbon ! C’est un comble ! 

Alors qu’en même temps les véhicules à moteurs thermiques seront interdits en 2035 et qu’il faudra beaucoup plus d’énergie et de bornes pour les véhicules électriques…. 

Alors, merci à nos écolos extrémistes qui placent leur idéologie au-dessus des intérêts de notre Pays. 

On pourrait dire la même chose de notre souveraineté alimentaire, que nous sommes en train de perdre. 

Division de moitié de la production de pommes, explosion des importations de poulets et de tomates, chute des surfaces de blé et de Maïs, recul de la production laitière, etc. 

C’est incontestable : « La France produit de moins en moins ». 

Depuis 2017, le Gouvernement prône le « Tout montée en gamme », donc plus de contraintes, plus de charges… Ajoutez à cela un climat politico-médiatique délétère avec son flot de critiques et l’agribashing, voilà le mal français. 

Dans un contexte de dérèglement climatique, la gestion de l’eau doit-être une priorité, non seulement pour l’alimentation en eau potable, mais également pour la souveraineté alimentaire. 

Dans un débat sur ce sujet au Sénat, voilà 15 jours, j’ai proposé qu’on relance :

· Une Politique de nouveaux barrages pour le soutien d’étiage de nos rivières, mais également pour relancer l’hydroélectricité. 

· De favoriser la réutilisation des eaux usées, et surtout qu’on simplifie la création de réserves de substitution face aux écologistes radicaux qui font le choix de la violence et de l’illégalité contre la création de ces réserves, en leur rappelant que jusqu’à preuve du contraire, il faut de l’eau pour l’agriculture, même biologique, surtout si l’on veut diversifier et si nous voulons conserver notre indépendance alimentaire - Plutôt que d’importer des semences, ou du Maïs et Soja OGM venu de l’autre bout du Monde - ce qui va finalement à l’inverse de ce qu’ils prônent eux-mêmes. 

Je rappelle que dans le même temps, nous perdons 1 Milliards de M3 d’eau dans les canalisations d’eau potable en France, et cela représente beaucoup de bassines, donc des milliers d’hectares qui pourraient être irrigués sans prélever dans la nappe. Comme quoi, il faut toujours relativiser. 

Comme le disait Coluche à ces gens « Si on leur donnait le Sahara, dans 5 ans, il faudrait qu’ils achètent du sable ailleurs ». 

Personnellement, je me réjouis que nous ayons récemment voté un texte pour relancer l’énergie nucléaire avec 10 nouveaux réacteurs mais qui seront opérationnels qu’après 2030. 

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J’évoquais à l’instant notre dette abyssale due au « Quoi qu’il en coûte » et aux chèques distribués, mais due également à notre déficit d’assurance chômage et d’assurance vieillesse (caisse des retraites). 

Il faut d’un côté réduire le temps de chômage et remettre dans le circuit du travail les bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active) avec l’obligation de donner des heures aux collectivités, aux associations et même dans les entreprises, à l’heure où l’on ne trouve plus personne pour travailler dans la restauration, comme chauffeur de bus, dans la manutention, etc. Il faut que le travail paye plus. 

D’autre part, pour maintenir notre système de retraite par répartition et, voire, revaloriser les retraites. Nous ne pouvons pas échapper à une réforme. 

Pour votre information, en 1960, on comptait 4 cotisants pour un retraité. En 2004, il n'y avait plus que 2,02 cotisants pour un retraité et en 2019, le ratio est tombé à 1,71 selon l'Insee cotisant pour 1 retraité. 

Sans réforme, il pourrait s'établir à 1,5 en 2040 selon le Conseil d'orientation des retraites (COR).

Il n’y aurait donc pas assez de cotisants par rapport aux nombres de retraités.

Je me réjouis de constater que la réforme proposée reprend les propositions que nous faisons au Sénat chaque année depuis 4 ans dans la cadre du Projet de loi de financement de la sécurité sociale. 

À savoir, le départ progressif de l’âge légal à 64 ans et le passage à une durée de cotisation de 43 ans pour une retraite à taux plein. 

Nous serons vigilants sur plusieurs points, parmi lesquels le fait que la revalorisation des petites pensions inférieures au SMIC passe à 1200 euros net minimum, et pour toutes les retraites actuelles, que les pensions des mères de familles et les parcours hachés soient revalorisées et que l’on tienne mieux compte de la pénibilité pour les métiers difficiles pour qu’ils partent ainsi plus tôt. 

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Chers amis, 

je vous ai adressé en novembre dernier mon journal retraçant le bilan de mes activités parlementaires pour la session 2022. Je ne vais donc pas vous retracer ce soir toutes les actions menées, mais vous en présenter quelques-unes. 

En tant que parlementaire, notre rôle est bien sûr d’être présent sur le terrain, mais surtout être présent et actif au Parlement pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par un travail législatif assidu, dans le cadre de mission, rapport, amendements, propositions de lois, rencontre avec les ministres, pour faire avancer les dossiers. 

Les interventions écrites ne suffisent plus, il faut suivre les dossiers jusqu’au bout. 

On ne peut plus se contenter de relayer les problèmes, les inquiétudes ; il faut surtout proposer des solutions et travailler avec ténacité et persévérance pour être utile concrètement à notre territoire. 

Pour cela, l’expérience démontre qu’il faut se spécialiser dans certains domaines, pour être reconnu et être écouté. 

Pour ma part, je travaille pour l’essentiel sur les thèmes de l’aménagement du territoire, les transports et l’environnement, ainsi que les collectivités locales. 

C’est ainsi que j’ai présidé une mission transpartisane de contrôle sur la revitalisation des centres-villes et centres-bourgs dans le prolongement de ce que nous avons voté au Sénat et qui a abouti à « Action cœur de ville » et aux « Petites villes de demain ». 

nous avons ainsi formulé 14 propositions pour renforcer la politique actuelle de revitalisation et offrir aux élus locaux les moyens d’enrayer cette dégradation. 

Le Président du Sénat m’a également confié une mission pour préparer la réforme des Zones de revitalisation rurale, dit « ZRR ». 

Actuellement, nous avons dans le département 236 communes ZRR (dont 106 menacées de sortie). Ce classement est primordial, car il permet d’avoir des réductions de charges sociales pour les entreprises, des exonérations d’impôts sur le revenu pour les professionnels de Santé. 

Ce dispositif a été prorogé à 4 reprises et s’arrête en décembre 2023. Certains députés et même ministre de Bercy souhaitent les supprimer. 

J’ai rencontré la Ministre Mme Dominique FAURE qui semble elle être favorable à poursuivre, c’est pourquoi au Sénat nous avons lancé une étude pour revoir les critères de zonage que nous ferons commune par commune et non plus au sein des intercommunalités afin d’être plus équitable pour cerner de façon plus fine et qualitative les fragilités des territoires ruraux. 

Cette réforme est indispensable si nous voulons vraiment soutenir la ruralité et l’installation des professionnels de santé. 

Sur ce sujet majeur de la santé et de la désertification médicale, on a l’impression d’être tombé dans le « tonneau des Danaïdes » où l’on a beau avoir supprimé le numérus clausus, construit des maisons médicales de professionnels de santé, on ne trouve pas plus de médecins ! 

Tout le monde est pourtant sur le pont : Département, Région, État, 

Je me réjouis d’avoir soutenu fermement avec certains de mes collègues, la Faculté de médecine qui va ouvrir à Orléans permettant ainsi d’essaimer et d’irradier jusque dans le Cher (Par le biais de stages, de formations ponctuelles) et l’ouverture d’une Faculté d’odontologie à Tours qui permettra aux étudiants d’effectuer des stages sur l’ensemble des départements, dans les maisons de Santé et à l’hôpital de Bourges… Car nous devons également combler un déficit régional en matière de chirurgiens-dentistes et nous devons favorisés leurs installations dans le Cher. 

Mais si vous voulez mon avis, si nous voulons être plus efficace, nous ne pourrons échapper à une obligation d’installation pendant 3 ou 5 ans dans les zones sous-dotées et nous devrons déconventionner un certain nombre de professionnels de Santé dans les zones sur dotées (Provence – Sud-ouest – Paris). C’est aussi cela faire de l’aménagement du Territoire. Mais pour cela, il faut être volontariste et courageux face aux lobbys des uns et des autres 

Enfin, dernièrement, la présidente de la Délégation des collectivités m’a confié un rapport sur la simplification des normes applicables aux collectivités territoriales. 

Les tentatives opérées jusqu'à présent de maîtrise du flux des textes et des normes n'ont pas produit des résultats à la hauteur des enjeux. C’est pourquoi, il nous appartient de privilégier des solutions « structurelles » ou « systémiques ». J’ai présenté un rapport visant à des améliorations portant sur la fabrique de la norme, pour que cette dernière soit élaborée dans un souci d’utilité et d’efficacité de l’action publique locale. Cela passe par une sobriété législative : Nous légiférons trop, sans réelle étude d’impact ; pire, nous ne savons pas évaluer en France. Conséquence : les lois et règlements s’empilent freinant ainsi les initiatives et entravent l’efficacité de l’action publique. 

Nous allons tenir au Sénat « Les États généraux de la simplification ». Ce sera le 16 mars prochain. 

Je veux bien sûr remercier mes collaboratrices et collaborateurs, en 1er lieu Samir, Valentine et Élise (qui malheureusement vient de trouver un travail à temps plein dans son domaine d’activité). 

Merci pour votre aide précieuse, de votre dévouement. 

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Chers amis pour conclure, 

Les crises se succèdent, les défis ne finissent pas de s’accumuler. Mais, mais nous n’avons pas le droit le baisser les bras… 

Je poursuivrai, sans relâche, mon travail au service de tous les élus du Cher et des habitants pour que les mots et verbes se transforment en actions. 

En 2023, notre repère doit-être notre colonne vertébrale, notre vision et nos idées. 

En premier lieu, je souhaite que 2023 se place sous le signe de la paix en Ukraine. C’est la priorité : non seulement pour le peuple Ukrainien, mais également pour l’équilibre Mondial. 

Je souhaite que 2023, soit l’année de reconstruction de ma famille politique. Après une série d’échecs, nous devons nous réinventer pour offrir aux français une alternative crédible entre ces derniers quinquennats qui ont contribuaient à un affaissement catastrophique de notre pays. Je ne crois pas au Parti unique. 

Face à l’activisme politico-écologique qui casse, détruit, déconstruit et réfléchi après, j’adresse un message à Mme Sandrine ROUSSEAU et ses amis, pour lui dire que nous sommes très nombreux à souhaiter qu’en 2023 nous puissions continuer à déguster une bonne entrecôte du Berry, grillé au barbecue, déguster un bon verre de vin de Quincy ou de Reuilly avec un bon pâté de lièvre chassé en champagne berrichonne ou ailleurs ; que nos sapins de Noël puissent décorer nos maisons ; que le Tour de France continue de traverser nos belles communes du Cher et de France. 

Plus sérieusement, je souhaite une bonne année à notre Pays. Qu’il se redresse et cesse de douter de lui-même. 

La France est un grand pays qui a su traverser des crises, des conflits ; qui a subi de nombreux traumatismes, mais elle a toujours su les surmonter. 

Nous devons renouer avec l’aventure française et l’audace. 

Nous devons écouter le pays pour le faire renaitre 

Alors très bonne année, pleine d’espérance à chacune et chacun d’entre vous. 

Très bonne année à notre très beau département du Cher 

Très bonne année à la France ! 

Je vous remercie de votre attention.

Remercier mon ami Denis. 

Quelques instants pour mettre à l’honneur 2 anciens élus (Maires). Vous savez que je suis très attaché à continuer à inviter nos anciens Élus à ces vœux, parce que l’lorsqu’on arrête, c’est parfois difficile. Le TPH ne sonne plus, on n’intéresse plus personne.